Journée internationale des droits des femmes
« Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête »
L’AMiO vous invite à nous rejoindre à la grève qui sera organisée ce 8 mars pour la journée internationale des droits des femmes. Notre commission femme AMiO souhaite mettre en lumière certaines luttes en cette journée de grève. Alors que la suppression des services publiques discrimine doublement les femmes, les revendications que nous portons ne favorisent pas uniquement les femmes mais vise à plus de services pour l’ensemble de la population. Nous pensons notamment à :
- La suppression du statut de cohabitant.
La suppression de ce statut de cohabitant est une demande récurrente de toutes parts car ce statut est problématique pour beaucoup d’entre nous. Nous pensons, par exemple, à nos étudiants qui partagent un kot. Mais il est en très grande partie également dommageable pour les femmes tout au long de leur vie. Au vue de l’évolution de la société, l’existence de ce statut n’est plus d’actualité et nécessiterait d’être supprimé. La commission femme AMiO plaide pour une individualisation des droits sociaux !
- La création de plus de places en crèches.
La promesse d’ouverture de places en crèches dans la Région de Bruxelles-Capitale par le gouvernement n’a pas été respectée. Les services de maternité des hôpitaux ferment les uns après les autres et le manque de structures d’accueil est criant. Actuellement, beaucoup de nos collègues se voient forcés de postposer leur retour au travail, faute de place en crèche. C’est un stress et une course permanente de recherche de solutions, dès l’annonce de la grossesse. La commission femme AMiO demande la création d’une crèche centralisée et que des garderies pour les périodes de vacances scolaires soit disponibles pour tous ses agents de la fonction publique. Mais, plus encore, la commission femme AMiO insiste pour que des structures d’accueil publiques soient créés afin de combler correctement la demande.
- Une meilleure prise en charge des violences conjugales par les employeurs et la société.
Nous l’avons vu lors de la pandémie, la violence envers les conjoins a fortement augmenté. Les cas de féminicides ne font qu’augmenter au fil des années et, pour la majorité des cas de violence conjugale, la victime est une femme. Cette violence risque d’être encore plus invisibilisée auprès des agents des services publics avec l’arrivée du télétravail accessible pour une grande partie d’entre eux. La commission femme AMiO demande à ce que ses employeurs prennent plus de mesures permettant d’accompagner les victimes de violence conjugales. Nous demandons également à ce que le système judiciaire soit mieux formé encore dans l’accompagnement de ce type de violence. Nous exigeons une augmentation des moyens pour la prise en charge des victimes mais également un meilleur accompagnement et une meilleure communication entre les différents tribunaux (pénales et civiles) et commissariats pour ce genre de plainte.
- L’atteinte de l’égalité salariale dans tous les secteurs d’activité.
L’inégalité salariale dans le secteur privé n’est plus à démontrer! Cependant encore trop de personnes pensent que dans le secteur public cette inégalité n’est pas présente. Il a été démontré que les inégalités salariales sont indirectes. D’une part le plafond de verre avec la difficulté aux femmes d’avoir accès à des postes à responsabilité et, d’autre part, les temps partiels (avec ou sans primes) sont le plus souvent pris par les membres du personnel féminin. Tout cela a un impact sur la carrière de l’agent ainsi que sur la pension. Les femmes sont donc indirectement lésées dans leur rémunération. Aujourd’hui en Belgique, les femmes gagnent en moyenne 21% de moins que les hommes et sont majoritaires dans les fonctions les moins bien rémunérées.
Venez participer à la grève du 8 mars avec la CGSP AMiO de Bruxelles.